LES MARAIS SALANTS
Il n’y a pas qu’à Guérande que l’on trouve des marais salants ! Dans le Golfe du Morbihan, c’est sur la Presqu’île de Rhuys que la saliculture fait son apparition à la fin du XIIe siècle. Cette activité se développe jusqu’au XIXe siècle le long des rivières estuariennes et transforme les paysages littoraux par leur important développement.
Un marais salant, c’est avant tout une succession de bassins délimités par des digues. Peu profonds, ils se remplissent successivement d’eau de mer au gré des marées à l’aide d’un canal nommé “étier”. Grâce à l’action du vent et du soleil, la faible quantité d’eau contenue dans les bassins s’évapore, pour ne laisser que le sel. Il est maintenant possible de le récolter !
Il faut savoir que le sel constitue alors une grande richesse pour le territoire du Golfe du Morbihan. Un important commerce maritime à l’échelle européenne s’est d'ailleurs développé autour de cette ressource. L’activité salicole cesse au début du XXe siècle en raison de la concurrence du sel industriel et du développement des techniques de conservation. Il faudra attendre le début du XXIe siècle pour que des marais salants soient restaurés dans le Golfe.
Ambon
Réserve naturelle, Séné
Le Tour-du-Parc
Saint-Armel
argile) et fours à augets découverts par les archéologues en attestent.
Notre carte postale du jour couvre une quinzaine d’hectares au lieu-dit La Villeneuve au Hézo. Depuis 1636, le marais y a été transformé en saline. La saliculture en bassins s’était d’abord implantée en presqu’île de Rhuys au tournant du XIIe et du XIIIe siècle. Puis une vingtaine de sites ont été aménagés sur le territoire de ce qui est aujourd’hui le parc naturel régional : de Locmariaquer à l’île d’Arz, en passant par Séné, Damgan, le Tour-du-Parc, Ambon, Saint-Gildas de Rhuys et donc Le Hézo.
La géographie de la Petite Mer et de la rivière de Pénerf, grâce aux vasières et aux anses peu profondes et protégées de la houle, en fait des sites propices à cette activité. Le climat ensoleillé de Bretagne Sud favorisant en plus l’évaporation de l’eau pour la récolte du précieux condiment. Celui-ci a fait la richesse du territoire. [...] Mais c’est le sel industriel qui sonne le glas des marais salants. La production s’arrête dans les années 1860-70 à La Villeneuve. Le marais sera alors transformé pour l’affinage ostréicole puis abandonné.
Aujourd’hui, deux marais salants sont à nouveau exploités sur le territoire du parc : celui de Lasné à Saint-Armel et celui de Truscat à Sarzeau. Devenu propriété du Département en 2002, le marais de La Villeuneuve a lui aussi retrouvé ses digues caractéristiques en 2011. Mais ce lieu façonné par la main de l’homme est d’abord un havre de paix pour la biodiversité. Ses eaux faiblement profondes, riches de plancton, en font un paradis pour de nombreuses espèces d’oiseaux.
© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/le-hezo-les-marais-salants-de-la-villeneuve-18-06-2018-12059160.php#prbOmTJKwo5TcyKJ.99
Les marais salants de La Villeneuve, Le Hézo
L’alliance du Golfe du Morbihan, du sel et des hommes pourrait remonter à l’âge de bronze. Des augets (petits récipients en
en
parle !
Découvrez les marais salants !
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Avec Jeux Pêche tes Contes :
Adrien Mounier, guide nature, vous emmène à la découverte des marais salants. Au cours d'une balade pédestre, il vous apprendra le fonctionnement des salines et vous partagera toutes ses connaissances du territoire breton.
Infos et réservation sur : www.jeuxpechetescontes.com
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Avec Sentiers Marins :
Au cours d'une éco-balade en kayak de mer, Hervelyne Guilloux vous fait découvrir le marais de Truscat dans une approche douce et respectueuse de la faune, de la flore et du paludier, Olivier Chenelle, qui y travaille.
Infos et réservation sur : www.sentiersmarins.com
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Avec La Paludière du Golfe :
Venez découvrir les marais salants de Saint Armel où Nathalie Krone, la paludière, vous contera les secrets de la saline de Lasné.
Infos et réservation sur : www.lapaludieredugolfe.fr
Le saviez-vous ?
Le sel était avant tout un conservateur d’aliments, notamment les produits de la pêche. En tant que région productrice, la Bretagne était exemptée de la gabelle, un impôt royal.